Vous êtes-vous déjà sentie submergée par des émotions ? La colère vous fait taper du poing ? Vous pleurez de frustration ? Dans certains moments nous préférerions contrôler nos émotions, et agir de façon plus appropriée. Seulement voilà, tout comme nous ne choisissons pas notre famille, nous ne choisissons pas nos émotions. Et il arrive parfois d’agir comme sur cette photo…
Alors c’est peine perdue ? Non, bien sûr ! Dans cet article nous verrons plus en détails.
Dans cet article, nous allons réapprendre à aborder les émotions. Et leur donner une place pour en faire nos alliées plutôt que nos ennemies.
Comment réagir face à une émotion négative envahissante?
La première question à se poser est : Les émotions négatives existent-elles vraiment? La réponse : Non.
Et c’est bien par là que nous devons commencer. Les émotions peuvent être vécues comme agréables ou désagréables. Une émotion en soi n’est ni bonne, ni mauvaise. C’est notre relation à cette émotion qui apporte la souffrance.
Souvent, nous voulons fuir les émotions vécues comme désagréables, et vivre plus souvent des émotions perçues comme agréables.
Les émotions sont l’expression de notre état intérieur.
Dire que certaines émotions sont mauvaises, revient à se juger, à se critiquer sans réel recul ni bienveillance. Vouloir s’en débarrasser revient à se renier. Et pour quoi ? Quel serai le bénéfice d’éviter une émotion ?
Dans l’instant, sûrement un apaisement. Mais sur le long terme, c’est l’échec assuré. Votre corps n’oublie pas ses émotions refoulées, il les conserve jusqu’au moment où une situation se présente pour leur permettre de s’exprimer.
Avez-vous déjà vécu une surcharge de colère, de frustration, de tristesse à cause d’une toute petite chose? Des chaussettes qui traînent, la vaisselle accumulée dans l’évier,la chemise pas à sa place, une parole mal interprétée,…
L’émotion « négative » devient envahissante à partir du moment où nous ne voulons être pleinement présente avec elle pour la laisser s’exprimer. La repousser à tout pour ne pas en subir les effets désagréables, c’est cela qui fatigue.
Joie, colère, peur : la hiérarchie des émotions
Bien sûr nous préférons tous ressentir de la joie plutôt que de la colère ou de la peur. Alors nous pensons « la joie doit être une meilleure émotion que les autres. ». En réalité, toutes les émotions sont équivalentes. Les hiérarchiser revient à préférer son bras droit plutôt que son bras gauche, ou ses jambes plutôt que son nez…Elles nous livrent la météo intérieure à un instant précis et nous donnent des clés pour appréhender le moment et agir de façon alignée et adaptée.
Les émotions nous indiquent si nous sommes en cohérence ou non avec nous-même,
et si nous honorons notre être profond.
La joie est un signe que nous sommes sur la bonne voie, que notre action est en alignement avec nos valeurs profondes. La colère prévient qu’une limite qui a été franchie, ou qu’une injustice se présente. Chaque émotion a un rôle. Cet article en parle plus en détails.
Contrôler, gérer ou se libérer de ses émotions ?
Les mots pour décrire ce comportement sont nombreux. Mais que cachent-ils ? Nous souhaitons tous éviter de ressentir les réactions créées par certaines émotions : palpitations, transpiration, idées embrouillées… la liste est longue.
Pourtant, vouloir éviter les émotions qui surgissent revient à vous tenir debout dans une piscine, à tenter de garder les ballons sous l’eau. Que se passe-t-il ? Vous n’avez que deux mains, et les ballons finissent toujours par remonter à la surface.
Ils continueront à apparaître à la surface les uns après les autres. Vous vous épuisez à vouloir vous les cacher à vous-même et peut-être aussi aux yeux des autres. Vouloir se débarrasser de ses émotions, c’est renier l’écoute de soi et de sont monde intérieur.
Refouler ses émotions, c’est comme se priver d’un sens vital pour notre bien être, et notre vie.
Pourquoi refoulons-nous nos émotions ?
Car nous l’avons appris. Nous sous sommes entraînés à paraître d’une certaine manière pour être accepté aux yeux des autres. Nous voulons nous préserver des jugements, nous n’assumons pas tout à fait nos choix,… alors nous nous cachons, nous refoulons cet élan de vie, nous enfermons la petite flamme qui nous fait nous sentir en vie, nous freinons nos envies. Et c’est cela qui est frustrant pour notre monde intérieur.
L’âme est là pour vivre, pour s’exprimer dans sa grandeur. C’est contre cette censure qu’elle se réveille plus fort à chaque fois. Pour votre bien, pour votre vie épanouie.
Vous l’avez compris. Vous l’avez peut-être même vécu : vouloir se débarrasser de ses émotions est vain. Mais il est possible de canaliser l’énergie qu’elles nous procurent. L’étymologie du mot « émotions » signifie « mouvement vers l’extérieur ».
Comment maîtriser le mouvement de ses émotions ?
La réelle maîtrise des émotions vient de notre capacité à nous laisser traverser par elles. Tout comme le lit de la rivière accueille les flots de l’eau, nous devons être ce contenu passif mais stable.
Si dans certaines situations, nous avons développé la maîtrise de soi, à d’autres moments, nous nous laissons emporter par les flots puissants. De même, chacun réagira différemment selon son histoire, son vécu, ses blessures, ses croyances, son image de soi.
Comment dans ce cas, est-il possible de maîtriser l’énergie de l’émotion pour parvenir à l’intention pure de retourner à notre «état d’équilibre ? Comment être soi-même en toutes circonstances et non le pantin de nos émotions ?
Prenons l’exemple de la peur de parler en public.
C’est une peur assez répandue pour vous permettre de vous identifier à Michèle. Peut-être avez-vous du prendre la parole devant vos collègues ? Rappelez-vous votre entretien d’embauche, ou le discours au mariage d’un ami,…
Michèle avait préparé son intervention. Elle avait un message à faire passer. Le jour J, la pression monte, une fois sur scène, les palpitations se font plus intenses, ses mains tremblent, les genoux flagellent, la sueur se dessine sur son front, la gorge se sèche.
Elle tente de toutes ses forces de contrer ces réactions, de les cacher aux yeux de son public. Après quelques secondes qui lui paraissent être des minutes entières, les mots finissent par sortir. Elle bafouille, son message n’est pas clair. L’émotion avec laquelle elle avait soigneusement préparé son texte ne transparaît pas, et l’intention qu’elle voulait partager n’a pas été transmise.
Bien sûr elle se juge, se dit qu’elle aurait du faire mieux, elle ressent de la honte, de la culpabilité. Ce qu’elle voulait dire était important à ses yeux. Elle ne se sent pas à la hauteur, se critique et se rabaisse. À cet instant, ce qui la dérange le plus au fond, c’est que son potentiel ne s’est pas pleinement exprimé.
Méthode pour apprivoiser vos émotions
Les émotions sont comme des chevaux sauvages. Comment développer les compétences d’un jockey ? Comment devenir le lit de la rivière capable d’accueillir les flots avec une apparente aisance ?
Je vous propose ici une méthode simple mais efficace. Je vous invite à la tester pour vous-même. Après un minimum de 7 jours consécutifs, vous pourrez vous en faire un opinion.
Pratique de l’attention focalisée
En méditation, cette pratique est appelée « Samata ». c’est un principe qui permet d’avoir une attention focalisée tout en gardant une présence globale.
En méditation, deux qualité sont essentielles : la concentration et l’ouverture.
La concentration se développe par l’observation des détails, sensations, perceptions, pensées, émotions, (Samata) … et l’ouverture revient au fait de se reculer pour observer la totalité en omniprésence (Vipassana).
En quoi la pratique de l’attention focalisée peut vous aider ?
Nous sommes de nature à nous disperser, à prendre toutes les informations qui nous parviennent, à en formuler des pensées (souvent inconscientes) et à croire et donner vie à ces pensées, puis à nous laisser embarquer dans leur flots.
Au lieu d’être la rivière, nous devenons le torrent.
Samata est une technique de relaxation combinée à l’entraînement à la concentration sur un objet précis. Avec une attention focalisée, nous avons alors accès à notre potentiel intérieur pour résoudre toutes les situations qui se présentent sur notre chemin.
Samata revient à apporter un certain niveau de vigilance tout en étant dans un état de relaxation qui amène à un état d’équilibre interne, et une stabilité face à nos émotions. Ainsi, au moment où elles émergent, vous aurez la distance saine et la force tranquille pour les laisser vous traverser sans causer de dommage à vous-même et à votre entourage.
Voici comment Samata se pratique :
- L’objet premier d’observation est le souffle. Observez les sensations du souffle (c’est un objet unique et neutre). Dans ce silence, les mouvements du mental vont surgir. Restez observatrice.
- Notez les pensées qui surgissent, les sensations, les perceptions, les émotions.
- Observez sans y mettre de sens (ici, nous mettons fin à l’habitude de vouloir donner du sens pour tout)
- Reprenez la place d’observatrice de votre souffle et des émotions et pensées, des sensation et perceptions qui l’accompagnent
Conseils :
- Accueillez ce qui se passe en vous.
- Rappelez-vous que vous faites de votre mieux.
- Commencez par 5 minutes par jour, deux fois par jour. Puis augmentez petit à petit d’une à 2 minutes.
Comment pratiquez-vous cette méthode? Quelles sont vos difficultés? Où se trouvent vos blocages? …Ca m’intéresse de savoir comment vous parvenez à intégrer au quotidien, autant les réussites que les challenges. Posez-vos questions, je reste à l’écoute.
Je vous prépare des guides en audio pour vous accompagner dans cette méthode.
Je vous souhaite une pratique focalisée et bienveillante.
Avec Gratitude
Johanna
Rétroliens/Pings